Qu’est-ce que l’harmonie dans une image ?
On qualifie une image d’harmonieuse lorsqu’elle présente un rendu esthétique agréable en termes de perception visuelle humaine.
Les modèles d’harmonies ont été définis pour répertorier les différentes combinaisons de couleurs qui conservent une cohérence visuelle agréable. Ainsi, lorsqu’on cherche à réunir plusieurs couleurs, on peut se référer à un modèle d’harmonie prédéfini pour choisir les couleurs complémentaires et être certain d’obtenir un rendu global harmonieux.
1- Origine de la règle
Depuis des centaines d’années, les artistes explorent toutes les possibilités des couleurs. En expérimentant des mélanges et en s’appuyant sur des recherches plus théoriques, ils se sont peu à peu accordés entre eux pour définir quelles teintes étaient harmonieuses entre elles. Certains artistes ont alors construit des modèles d’harmonies afin d’illustrer les couleurs qui décrivent une combinaison harmonieuse dans l’espace colorimétrique. On retrouve notamment un certain consensus chez les artistes autour des modèles d’Itten (1960) repris par Matsuda (1995) et Tokumaru (2002).
En 1960, le peintre et enseignant suisse, Johannes Itten, a developpé le triangle des trois teintes fondamentales, jaune, bleu et rouge, permettant de former, par mélange, un cercle chromatique de 12 couleurs.

Pour un texte à l’écran, il est important d’utiliser une police sans serif, telle qu’Arial, Helvetica ou PT Sans. Une police sans serif, également appelé police droite, ne possède pas d’empattement et comporte une épaisseur suffisanDe ce modèle, Itten a reconnu les couleurs complémentaires, obtenues par une ligne droite (2 couleurs), les couleurs triadiques, obtenues par un triangle équilatéral (3 couleurs), un rectangle (4 couleurs), etc… comme étant harmonieuses entre elles (photo ci-dessous).

Matsuda et Tokumaru ont repris les travaux d’Itten et ont ensuite développé les schémas de modèles d’harmonie ci-dessous. Dans les modèles de ces artistes, les modèles d’harmonie ne sont pas définis par les couleurs spécifiques qu’ils regroupent, mais par la position relative des couleurs dans l’espace des teintes.

2- Fonctionnement
Ces huit modèles présentent des modèles d’harmonie plus ou moins complexes sur un cercle chromatique. Ces modèles peuvent effectuer une rotation, selon un angle arbitraire, mais l’angle formé ou les angles formés par la zone grisée sont fixes.
Pour qu’une combinaison de couleurs soit jugée harmonieuse, il faut que toutes les teintes de l’image soient contenues dans les zones grises d’un des modèles d’harmonie.
3- Exemple
Est-ce que les couleurs du site Radio Sogood respectent un modèle d’harmonie des couleurs?
Page d’accueil du site Radio Sogood :

Voici ce que l’on obtient en passant dans l’espace des teintes :

On distingue des teintes de rouge, d’orange, de vert et de bleu. En rapportant ces teintes dans un cercle colorimétrique, on remarque que les teintes principales de la charte graphique se retrouvent dans les parties grisées du template X des modèles l’harmonie des couleurs validées par Itten (1960), Matsuda (1995) et Tokumary (2002).

Les couleurs du site Radio Sogood, respectent bien la règle des modèles d’harmonie et présentent ainsi une combinaison de couleurs harmonieuses.
D’autres règles peuvent servir lorsque l’on analyse les couleurs de son interface. L’une d’elle, la règle des 60-30-10 traite notamment de la répartition des couleurs sur un site web. Lisez notre prochaine règle pour en savoir plus.
Références :
https://www.cs.tau.ac.il/~dcor/articles/2006/Color-Harmonization.pdf